Le projet HAKI ZETU, financé par OPEN SOCIETY AFRICA, a été officiellement lancé à Goma le 19 avril 2024. Son objectif principal est de renforcer les capacités des associations de victimes de violences sexuelles et des communautés afin de faire progresser leurs demandes, d’influencer la législation et d’obtenir la reconnaissance et la réparation.

La République Démocratique du Congo (RDC) a longtemps été confrontée à des conflits armés et à une situation sécuritaire préoccupante, engendrant de graves violations des droits de l’homme, en particulier les violences sexuelles. Les femmes et les enfants sont les principales victimes de ces atrocités. Malgré l’adoption de la loi sur la réparation des victimes de violences sexuelles en 2016, sa mise en œuvre demeure insuffisante en raison du manque de sensibilisation et d’implication des acteurs concernés.

Le projet vise à renforcer les capacités des associations de victimes de violences sexuelles et des communautés d’ici juin 2026. Il s’agit de formuler et de promouvoir les demandes des victimes, de s’engager auprès des institutions, d’influencer la législation et d’obtenir la reconnaissance et la réparation des violences sexuelles en RDC. De plus, le projet contribuera à l’élaboration d’une politique de réparation crédible, en mettant l’accent sur les différentes conséquences des graves violations des droits causées par ces actes barbares.

Le projet se concentrera principalement sur les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Tshopo et Kasaï, avec une durée de mise en œuvre de 36 mois. Les bénéficiaires comprennent les membres des cinq associations/mouvements des survivantes de violences sexuelles liées aux conflits dans ces provinces, ainsi que 180 acteurs judiciaires et communautaires impliqués dans la défense et la protection des droits des survivantes.

Le projet HAKI ZETU déploiera quatre stratégies clés pour améliorer l’efficacité de la réponse en matière de réparation des violations les plus graves. Ces stratégies comprennent l’identification et la priorisation des victimes, l’accent mis sur les besoins individuels des victimes pour une indemnisation directe, les plaidoyers menés auprès du gouvernement pour influencer la mise en œuvre d’une politique globale de réparation et le renforcement de la participation des victimes par le biais de leurs associations dans le processus de réparation.

Le projet HAKI ZETU vise à atteindre cinq résultats clés. Il s’agit notamment de l’identification et de l’accompagnement des victimes de graves violations, de la surveillance du processus de réparation pour les femmes victimes de conflits spécifiques, de la garantie de la réparation dans le cadre des procès judiciaires, de la revitalisation des associations de victimes pour des actions de plaidoyer envers le gouvernement, et de la promotion des échanges entre différentes associations de victimes de violences sexuelles en RDC et d’autres pays confrontés à des situations similaires.

HAKI ZETU se positionne comme un projet clé dans la lutte contre les violences sexuelles en RDC. Grâce à un plaidoyer efficace, à la sensibilisation et à l’autonomisation des victimes, ce projet contribuera à une meilleure application de la loi sur les violences sexuelles et à une prise en charge adéquate des survivantes. En travaillant en étroite collaboration avec les acteurs concernés, le projet vise à créer un environnement propice à la protection des droits des femmes et des enfants, et à favoriser la réparation des souffrances causées par ces crimes odieux.