Plaidoyer pour la Co-Création : SOFEPADI et le Mouvement National des Survivants à Kinshasa
Plaidoyer pour la Co-Création : SOFEPADI et le Mouvement National des Survivants à Kinshasa
09 Septembre 2024
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Dans le cadre de notre engagement en faveur des droits des survivants de violences sexuelles liées aux conflits et de crimes contre la paix et la securité, SOFEPADI, en collaboration avec le Mouvement National des Survivants, a récemment mené une mission de plaidoyer à Kinshasa. Cette délégation, composée de membres venus des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Tshopo et Kasai-Central, avait pour objectif de dialoguer avec des institutions clés sur l’importance d’implication des survivants dans les processus de réparation.
Rencontre avec le FONAREV
Lors de notre échange avec le FONAREV, nous avons plaidé pour plusieurs recommandations essentielles :
- Intégration des principes de la Déclaration de Kinshasa : Assurer que la voix des survivants soit systématiquement entendue dans toutes les politiques.
- Formation des acteurs : Sensibiliser les intervenants sur l’importance de la co-création et de l’implication significative des survivants dans les processus de réparation.
- Fourniture d'outils aux associations : Améliorer la participation des survivants au processus de réparation et favoriser leur autonomisation.
- Mécanismes d'évaluation : Établir des systèmes intégrant les survivants dans l’évaluation des programmes.
Le FONAREV s’engage à appliquer ces recommandations pour que toutes les victimes soient au cœur de l’action.
“Ensemble, avec le mouvement des victimes et la Sofepadi, nous avons apporté un certain nombre d’avis. Le Fonarev s’engage à assurer l’intégration des victimes dans tous les processus de décision, notamment en matière de procédures d’identification et de réparation des survivants, afin que ces processus soient inclusifs et équitables.“, DGA en charge des Opérations, Mme Emmanuella Zandi M.
Rencontre avec la CIAVAR
Nous avons également eu l’occasion de rencontrer la CIAVAR, où nous avons partagé nos propositions pour renforcer l’intégration des survivants dans les initiatives de réparation. Nos recommandations incluent :
- Coordination stratégique : La CIAVAR doit assurer la coordination de l’intégration des principes de co-création et de participation active des survivants.
- Influence politique : Plaider pour une mise en œuvre rapide et efficace des recommandations de la Déclaration de Kinshasa.
- Supervision et suivi : Garantir que les programmes de réparation respectent les principes de co-création.
- Mobilisation de ressources : Obtenir un soutien financier et technique pour assurer la participation des survivants dans les processus décisionnels.
La CIAVAR, sous l’autorité du Président de la République, a réaffirmé son engagement envers la cause des survivants. “Ce dialogue permanent est inscrit dans la loi, car nous croyons fermement qu’on ne peut pas aider ceux que l’on ne consulte pas.” — Monsieur François Kakese, Coordonnateur de la CIAVAR.
La CIAVAR se réjouit des échanges de plaidoyer, qui permettent de mieux comprendre et d’améliorer le processus.
Rencontre avec la CNDH
Enfin, nous avons eu l’honneur de rencontrer la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour discuter des processus de réparation. Nos recommandations clés incluent :
- Suivi et évaluation des processus de réparation : Créer un mécanisme indépendant garantissant la participation active des survivants.
- Plaidoyer pour l’institutionnalisation de la cocréation : Promouvoir des politiques qui assurent la cocréation avec les survivants, conformément à la Déclaration de Kinshasa.
- Renforcement des capacités de sensibilisation : Développer des programmes de formation pour sensibiliser les acteurs des droits humains et le grand public sur l'importance de la participation des survivants.
La CNDH s’engage à accompagner ce processus et à veiller à ce que les voix des victimes soient entendues. Comme l’a souligné Maître Joëlle MBAMBA KONA, Vice-présidente de la CNDH :
” Il est important que les victimes puissent s’exprimer et participer de manière durable au processus de réparation.“
Contexte
Cette activité s’inscrit dans le cadre de deux projets que nous mettons en œuvre :
Haki Zetu : Projet d’appui au plaidoyer et à la vulgarisation de la loi sur la protection et la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et de sécurité de l’humanité.
Projet de Plaidoyer et sensibilisation des survivant.e.s sur le FONAREV et sur la déclaration de Kinshasa relative aux droits des survivant.es de violences sexuelles liées aux conflits et la co-création des réparations.
Il sied de signaler que cette mission représente une avancée significative dans notre lutte pour garantir que les voix des survivants soient entendues et respectées dans les processus de réparation. SOFEPADI, aux côtés du Mouvement National des Survivants, reste déterminée à défendre les droits des victimes et à promouvoir leur participation active.
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