Formés sur les violences basées sur le genre, l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, les leaders religieux, coutumiers et communautaires de la province de la Tshopo (zones de santé de Banalia, Tshopo, Kabondo, Wanierukula, Basoko, Makiso) et la province de l’Ituri (Zones de santé de Bunia et Mahagi) s’engagent pour sensibiliser et référer les survivants vers les structure de prise en charge.
Dans le cadre de la mise en œuvre de différents projets visant à améliorer le système de santé en République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement congolais et la Banque mondiale ont travaillé ensemble pour soutenir le Programme de développement du secteur de la santé (PDSS), le Plan multisectoriel de nutrition sensible (PMNS), le Programme de renforcement institutionnel du secteur de la santé (REDISSE IV), ainsi que le financement additionnel pour faire face à la pandémie de COVID-19.
Cependant, lors des consultations menées par les acteurs impliqués dans la réponse à Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Équateur, ainsi que par des journalistes, des risques d’exploitation et d’abus sexuels/harcèlement sexuel (EAS/HS) ont été identifiés. De plus, des enquêtes récentes ont révélé que cette problématique était également présente dans d’autres régions de l’est de la RDC, entraînant des contre-performances du système de santé.
Face à cette situation préoccupante, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a signé un partenariat avec l’Unité de gestion du projet PDSS (UGP/PDSS) pour mettre en place des mesures de protection contre les EAS/HS dans 20 provinces concernées par le projet financé par la Banque mondiale parmi lesquelles les provinces de l’Ituri (2 zones de santé) et de la Tshopo (6 zones de santé) dont les activités sont exécutées par la SOFEPADI.
Formation des leaders religieux, coutumiers, religieux et communautaires sur les VBG, EAS, HS dans la province de la Tshopo.
Dans cette optique, une formation a été organisée pour renforcer les capacités de 10 leaders coutumiers, religieux et communautaires, afin de les positionner comme des champions de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), les exploitations et les abus sexuels, dans les provinces de la Tshopo et de l’Ituri.
La formation s’est déroulée dans la province de la Tshopo et de l’Ituri sur une journée et a permis aux leaders communautaires de développer une meilleure compréhension des notions de VBG, d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels, ainsi que du référencement vers les services adaptés. Ils ont également été informés de leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre ces problématiques au sein de leur communauté.
Pour faciliter les échanges et l’interaction entre les participants et le facilitateur, différentes méthodes ont été utilisées, telles que des exposés, des approches participatives, des échanges et des discussions interactives.
Formation des leaders religieux, coutumiers et communautaires des zones de santé de Bunia et Mahagi
À l’issue de la formation, les leaders religieux, coutumiers et communautaires ont acquis une connaissance approfondie des violences basées sur le genre, des exploitations, les abus et le harcèlement sexuels ainsi que du référencement vers les services adéquats. Chaque participant a été mieux informé sur son rôle spécifique dans la lutte contre ces problématiques et un plan d’action a été élaboré et validé pour sa mise en œuvre. Enfin, les participants ont signé un acte d’engagement pour la lutte contre les VBG, les EAS/HS.
Les leaders communautaires ont exprimé leur détermination à lutter contre les VBG, l’exploitation et les abus sexuels. Ils sont conscients des défis persistants liés aux stigmates et aux tabous entourant ces problématiques, mais se sentent mieux équipés pour y faire face et soutenir les victimes. Ils sont prêts à travailler en collaboration avec d’autres leaders pour sensibiliser davantage et promouvoir des environnements sûrs et respectueux pour tous.
Madame Batamane Marianne, bourgmestre de la commune de la Tshopo
« Bien sûr, il y a encore beaucoup de défis à relever. Les stigmates et les tabous entourant les VBG, les EAS et le HS persistent dans la province de la Tshopo, ce qui rend parfois difficile la dénonciation et la recherche d’aide. Cependant, grâce à cette formation, je me sens mieux équipée pour faire face à ces défis et pour soutenir les victimes. »,
Madame Batamane Marianne, bourgmestre de la commune de la Tshopo
Sa majesté Ilunga Jean-Francis Mokozi, chef de chefferie de Banalia.
« J’ai appris à identifier les signes de VBG, d’EAS et de HS, à écouter les victimes avec empathie et sans jugement, et à les orienter vers les services de soutien appropriés. J’ai également acquis des compétences en matière de sensibilisation et de prévention, en organisant des campagnes de sensibilisation dans ma communauté et en éduquant les membres sur les droits des femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables. Je m’engage également à travailler avec d’autres leaders communautaires pour sensibiliser davantage sur ces questions et pour promouvoir des environnements sûrs et respectueux pour tous »,
Sa majesté Ilunga Jean-Francis Mokozi, chef de chefferie de Banalia.
Imam MOHAMED Moussa, leader religieux musulman
« La formation sur les VBG, les EAS et le HS a été une expérience transformative pour moi en tant que leader religieux. Elle m’a donné les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour lutter contre ces violences et pour promouvoir une société plus juste et respectueuse. Je suis déterminée à continuer mon travail et à aider autant de personnes que possible à vivre dans un environnement sûr et égalitaire. »,
Imam MOHAMED Moussa, leader religieux musulman.
La formation des leaders communautaires constitue une étape essentielle dans la lutte contre les VBG, les exploitations et les abus sexuels en République démocratique du Congo. En renforçant leurs capacités, ces leaders sont désormais en mesure de sensibiliser leur communauté, de promouvoir le respect des droits des femmes et des filles, et de contribuer à la prévention de ces violences dans les provinces de la Tshopo et de l’Ituri.
La SOFEPADI oeuvre pour la promotion et la défense des droits spécifiques des femmes et des filles.
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