Le monde célèbre chaque année depuis 1993, la Journée mondiale de l’eau. Une occasion pour sensibiliser plus des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à l’eau salubre. Parmi les principaux objectifs de cette journée figure celui de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 : eau propre et assainissement pour tous d’ici à 2030.
La Solidarité Féminine pour Paix et le Développement Intégral, contribue tant soit peu au programme d’action pour l’eau, aux côtés d’engagements plus importants pris par le gouvernement, les entreprises, les organisations, les institutions et les coalitions.
Dans la localité de Mbau en territoire de Beni au Nord-Kivu, des femmes, des filles, des hommes et des garçons se livrent à une lutte quotidienne pour satisfaire l’un des besoins les plus fondamentaux : se procurer de l’eau.
Conscient des souffrances de cette population, la Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral a construit un forage d’eau potable qui facilite 20 737 personnes soit une moyenne de 4 147 ménages un accès à l’eau potable avec l’appui financier du prix Aurora reçu par Madame Julienne Lusenge à Venise en Itali pour son engagement humanitaire.
Le forage d’eau Potable a été construit à la Paroisse Catholique Notre Dame des Pauvres de Mbau. Cette eau est déversée dans 5 bornes fontaines dans différents quartiers afin de rapprocher l’eau de la population. Ceci pour réduire d’une part, les violences faites aux femmes suite à la distance à parcourir à la recherche de l’eau et d’autre part, les maladies hydriques que connaissaient la population avant l’implémentation de ce projet.
Avec la construction de ce forage, une amélioration des conditions hygiéniques des accouchées à l’hôpital de Mbau a également été enregistrée.
Pour la population, il s’agit d’un véritable ouf de soulagement.
» Fini le parcours de 35 à 70 Kilomètres à la recherche de l’eau !», s’exclame une résidente de la chefferie du territoire de Beni tout en joie. »
Rehema Soki, femme ayant accouchée dans des bonnes conditions à l’hôpital Général de Mbau son troisieme enfant.
» J’ai bénéficié d’une bonne hygiène lors de mon accouchement à l’hôpital général de Mbau. Sur place à l’hôpital, mes habits, linges et ceux de mon enfant étaient lessivés. Je n’avais pas de souci pour prendre bain ni le faire à mon enfant contrairement à mon premier et deuxième accouchement. Je remercie tous ceux qui ont rendu disponible l’eau dans cet hôpital « , témoigne Rehema Soki.
Nous sommes cependant bien loin de couvrir le besoin de la population. Le quartier Butsili en ville de Beni, la localité de Mavivi et celle de Kinwamba présentent aussi le même besoin étant donné que la population n’utilise que les sources d’eaux. Durant la saison sèche, les femmes et filles se réveillent très tôt matin, partent à des kilomètres à la recherche de l’eau. Une situation qui les expose aux viol et au kidnapping.
Nous devons accélérer le changement et ne pas nous contenter de poursuivre dans la même voie. La SOFEPADI est engagée à travailler pour contribuer à l’atteinte de l’ODD 6 dans les délais, mais ne peut pas y parvenir seule.
« L’eau nous concerne tous, c’est pourquoi nous avons besoin de l’aide de chacun d’entre nous. »,Déclare Sandrine Lusamba, coordinatrice SOFEPADI en appelant tous pour action en faveur de l’accès à l’eau potable en RDC.
La SOFEPADI oeuvre pour la promotion et la défense des droits spécifiques des femmes et des filles.
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