Etant connue dans la communauté comme une organisation s’occupant des droits humains en général et particulièrement des femmes et jeunes filles, la SOFEPADI reçoit des survivantes des VBG venant par référence. Ceci, soit par la communauté ou par certaines structures de la place.
Le 26 Août 2021 la Sofepadi a reçu un cas référé par le centre hospitalier Emmanuel d’ALZON. Il s’agit d’une survivante des VBG, née à LUHUTU, mariée, mère de 3 enfants, âgée de 28 ans de sexe féminin ; orpheline de père et de mère, deuxième fille dans une fratrie de 3 enfants dont 1 garçon déjà décédé et deux filles vivantes. Elle est résidante du quartier NDEKE dans la ville et territoire de BENI.
Mariée depuis l’année 2010 à LUHUTU, elle a eu 2 enfants dont un garçon et une fille tous vivants durant son mariage.
Après 4 ans de mariage, son mari a changé de confession religieuse. De l’Eglise catholique à l’église de réveil appelée Eglise noire. Il l’a ainsi demandé à sa femme d’y adhérer également. Qui par la suite a refusé. Le non à la demande de son mari lui a couté son mariage…
Un bon matin, elle décide de quitter son foyer à LUHUTU pour BENI, parce que selon elle son mari a exagéré. Il est parvenu à brûler ses valises, sous motif que la femme continue à garder l’image de la vierge marie.
A Beni, après un moment, elle décide de s’unir à un autre homme avec qui elle a eu une grossesse. Ce dernier a été tué par les présumés ADF avant même qu’elle ne mette au monde.
En difficulté de retourner à LUHUTU, elle est présentement refigée à béni au quartier NDEKE où elle loue une chambre à 3$ le mois.
Accouchée par césarienne au Centre Hospitalier Emmanuel d’ALZON, elle a été référée à SOFEPADI après qu’elle commence à faire des logorrhées et dans une incapacité de payer la layette pour son enfant, ni le frais de la maternité.
Intervenant dans la lutte pour les droits des femmes et filles a répondu aux besoins de base de la survivante. Il s’agit de :
Joyeuse et surprise à la fois, cette dame n’a eu que des mots pour exprimer sa gratitude à l’égard de la SOFEPADI.
« Je me sens consolée et rassurée à la fois. Je ne m’attendais pas à ceci puisque depuis un certain temps je me sentais seule. Pas des familles, personne pour m’amener à manger. Seuls les infirmiers et de fois mes co-patients qui m’aidaient à manger. Je ne savais pas comment sortir de cet hôpital, ni de quoi habiller mon enfant. Mais aujourd’hui, je prie le ciel de bénir cette organisation qui vient à mon secours. Elle vient de payer la maternité pour moi, de payer la layette pour mon enfant, me donner un pagne et une enveloppe pour une activité génératrice de revenu après l’hôpital. Je suis débordée de gratitude. Que Dieu vous en bénisse au centuple. », déclare la survivante.