La Sofepadi a tenu le 8 Septembre 2021 à Beni, un atelier d’évaluation et de réflexion sur le niveau des connaissances et d’appropriation du Protocole de Maputo par les acteurs VBG et prestataires de soins de la Zone de Santé de Beni sous l’appui financier de IPAS.
Il s’agissait d’un cadre d’échanges et de partage d’informations et de connaissances sur l’ampleur de la situation des avortements. Aussi, de clarifier les valeurs pour une prise en charge adéquate des victimes tant sur le plan médical, psychologique que judiciaire.
Apres présentation des participants à tour de rôle, le modérateur a procédé à la présentation des objectifs de l’activité et définition du code de conduite. S’en est suivi par la présentation des conclusions de l’évaluation d’appropriation du Protocole de Maputo par les organisations féminines de Beni et la discussion autour. Apres, la facilitatrice du jour, a présenté les grandes lignes du Protocole de Maputo et l’intérêt de son Article 14 « Avortement médicalisé » comme droits de la femme.
Il était question de mettre les défis sur la table, et analyser comment mettre fin aux avortements clandestins, tel que stipule le protocole de Maputo à son article 14.
« Les États prennent toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus. », stipule le protocole de Maputo à son article 14
Les enlèvements des civiles par les rebelles à l’est de la RDC sont devenus presque un mode de vie. Et la femme, en paie le lourd prix estime la chargée de genre famille et enfant à Beni, Madame Zabuni, participante.
« Comment protéger une femme qui a été abusée sexuellement ? et comment aboutir à l’interruption d’une grossesse issue d’un viol ? En ville de Beni, des femmes sont kidnappées, elles partent en brousse avec les rebelles. Certaines, reviennent grosses, par rapport aux incursions nocturnes. »
Pour Chantal Kavira, animatrice au sein de la Sofepadi, avant de procéder à l’avortement médicalisé, la grossesse de la femme doit être prouvée par au moins trois médecins, suivi du consentement de la femme enceinte, de son mari ou de son tuteur.
« Le protocole de Maputo qui défend vraiment les droits de la femme, autorise l’arrêt d’une grossesse qui met la vie physique et mentale de la femme en danger. Néanmoins cette grossesse doit être prouvée au moins par trois médecins et avec le consentement de la femme enceinte, de son mari ou de son tuteur que l’on doit maintenant procéder à l’avortement médicalisé. », signale Chantal Kavira, animatrice au sein de la Sofepadi.
Il sied de signaler que, Le Protocole de Maputo à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples est un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes. Il insiste sur le fait que la femme qui donne la vie, doit être protégée.