« Je suis Dr. Vayirirwe Furaha, je travaille au centre médical Karibuni wa MAMA en tant que Médecin traitant depuis maintenant 4 ans. Suite aux conflits armés et la covid 19, la tendance des cas des violences basées sur le genre que nous prenons en charge au sein de notre structure ne fait qu’augmenter. Personnellement, je reçois des cas des viols, d’agressions sexuelles, d’agressions physiques. Entant qu’humanitaire, je fais mon travaille avec cœur et dévouement…. Je tiens le coup ! et ce malgré le fait de voir et attendre chaque jour des histoires horribles commises sur les femmes et particulièrement des enfants », témoigne Dr. Vayirirwe Furaha.
Être Médecin, aux côtés des survivantes des VBG est un exercice professionnel bien particulier départ sa nature.
Tourné vers le traitement médical des survivantes des VBG en milieu rural, où les soins médicaux coûtent chers en référence à la capacité économique des populations très faible, et dont la plupart sont des personnes déplacées et/ou retournées ; fut la première expérience de Dr. Vayirirwe Furaha.
Aujourd’hui Médecin traitant au centre médical Karibuni Wa Maman à Bunia, elle consacre sa vie et son temps pour une prise en charge médicale axée sur les survivantes des VBG, sans discrimination depuis 2018.
Dans le centre médical, son rôle est principalement basé sur la consultation et le traitement préventif et curatif des survivantes des violences basées sur le genre. Chaque jour, elle prend en charge les survivantes des VBG de tout genre.
Le matin, Dr. Vayirirwe Furaha, commence sa journée dans la réunion du staff médical. Ici, il est question de faire état de la garde de nuit des malades. Après, elle fait le tour des salles. C’est après, qu’elle se dirige dans la salle de consultation pour s’entretenir avec les malades.
Dans ses premières années d’exercice en tant Médecin traitant dans le centre de médical Karibuni Wa Mama, elle a côtoyé des nombreuses patientes. Elle a pris en soin des survivantes des VBG. Au plus près d’elles dans le traitement, elle a vu les choses différemment et a pris le temps de l’observation.
Face aux VBG, elle a rencontré des femmes sans élan, tristes, éteintes. Au-delà des lourds effets internes provoqués par les viols massifs et les transformations extérieures.
Ce constat l’a touchée et l’a amenée à voir comment changer cela.
« Au départ, je ne savais pas précisément de quelle manière ; mais je sentais que je pourrais utiliser ma passion personnelle pour mettre en confiance les survivantes et les aider à surmonter le coup, jusqu’à réintégrer la communauté. », déclare Dr. Vayirirwe Furaha
Voilà le coté qui nous intéresse le plus…. Son coté fort, sa féminité, sa façon de redonner aux survivantes VBG une perception positive d’elles-mêmes.
Grace à ceci, elle a imaginé une manière de venir en aide aux survivantes en leur proposant de recommencer à prendre soin d’elles. Au-delà de la prise en charge médicale, elle met en confiance les patientes, elle discute avec elles, et fait d’elles des ambassadrices de la prise en charge de VBG.
« Je bénis le ciel d’avoir intégré la solidarité féminine pour la paix et le développement intégral. C’est grâce à cette organisation, via le centre médical Karibuni wa mama, et les services de la prise en charge VBG offerts que je me sens vivre ma passion. Ici, Je vois des patientes, survivantes VBG satisfaites des soins et qui reprennent courage grâce à notre accompagnement hors pairs. Elle sensibilise à leurs tours, les autres femmes à dénoncer les cas des VBG et à se présenter dans le délai au soin. »